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Nunc est bibendum
3 février 2011

Le Cock tail et la Queue du coq

L'histoire du mot "cocktail" ou "coquetel" a tout d'une querelle - alambiquée - franco-américaine. S'il semble avéré que la chose soit bel et bien yankee, ab ovo, la bataille de l'étymon est ouverte, est ce depuis près d'un siècle. Pour preuve, cet article du Mercure de France daté de 1928 qui offre avec un chauvinisme certain, l'une des plus fantaisistes étymologies qu'il nous ait été donnée de lire :

 

« Si l'on en croyait les doctes auteurs de divers répertoires (...) ce vocable serait une expression argotique nord-américaine d'origine inconnue. Cependant Mme B. Vad Hors l'explique en disant que naguère, avant les repas, certains de ses compatriotes avaient coutume d'oindre leur palais avec une plume arrachée à là queue d'un coq et préalablement trempée dans un mélange d'huile et de poivre de Cayenne, après quoi ils s'arrosaient le gosier au moyen de gin/de rhum et d'eau-de-vie. Fort bien. Mais voici venir les Saintongeais, qui nous apprennent, à leur tour, qu'il y a plusieurs siècles on désignait, chez eux, du nom de coquetel certaine mixture composée de vin nouveau et de cognac, le vieux «pilaud » ou, si l'on veut, « pinaud » des Charentes, qui, lui, était à base de moût de vendanges et d'ancienne eau-de-vie. Qui établira jamais l'authentique pédigrée du coquetel, jusqu'à son suprême et mondial avatar final, cette a queue de coq qui ne serait, en définitive, qu'un faux panache, volé au pays de Cyrano ? »

coq

A qui reviendra la "queue du coq" ? La suite dans nos prochains post. Nunc est bibendum and let's have a drink !

 

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